Au début de l’avènement des traitements endermologiques après prise en charge initiale chirurgicale des cancers du sein, nous nous sommes étonnés d’un tel engouement, provenant d’un traitement initialement développé pour la cellulite. Pire encore, le domaine de l’esthétique, qui n’a pas toujours la culture de la preuve scientifique, nous a fait développer une certaine appréhension.
Ce sont finalement les résultats esthétiques et fonctionnels après prise en charge initiale ou reconstruction secondaire qui nous ont fait rebrousser chemin.
A tel point que nous n’envisageons plus le traitement d’un cancer du sein, en chirurgie conventionnelle, en chirurgie oncoplastique ou en reconstruction, sans l’aide de nos amis kinésithérapeutes.
Le palper rouler de la cicatrice a toujours sa place, toujours indolore, et souvent salvateur. Le traitement endermologique, lorsqu’il respecte la chronologie de la cicatrisation et l’inflammation post opératoire, peut amener à des résultats très intéressants tant en terme de bénéfice fonctionnel qu’esthétique.
Enfin 40% de nos patientes bénéficient encore d’un curage axillaire pour envahissement ganglionnaire. La mobilisation précoce, avec des kinésithérapeutes très actifs dès le lendemain de l’intervention, doit être poursuivie auprès des kinésithérapeutes de ville. Elle doit toujours être indolore et des systèmes type Huber représentent une aide importante , dans cette prise en charge complexe.
Alors travaillons ensemble avec nos kinésithérapeutes, de concert et en parfaite coopération, le bénéfice n’en sera que meilleur pour nos patientes !
Pr Pierre Lèguevaque
Institut du Sein et des Maladies Gynécologiques
Clinique Pasteur. Toulouse.